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11 décembre 2008 4 11 /12 /décembre /2008 06:41

Marcel Ségura, dont le village honorera ce samedi 13 décembre la mémoire et le talent, nous a quittés le 11 décembre 2007. Un an déjà ! Figure familière croisée presque chaque jour près de l’entrée du parc municipal, toujours entourée d’amis, jeunes et vieux.

L’homme était disert. Il était, comme on a coutume de dire, l’une des mémoires de la commune. Et surtout …l’œil aussi. Lui qui, paradoxe amer, masquait, les dernières années, derrière des lunettes de soleil, un regard quelque peu terni par l’âge.

Le portrait qui illustre notre propos résume parfaitement Marcel : l’appareil photographique et la cigarette. Indissociables dans notre souvenir. Midi libre lui avait consacré, en 1998, un grand article qui ornera, dès samedi, l’une des cimaises de la salle d’exposition de la mairie. 60 ans en quête d’images. Et quelles photos ! D’une qualité rare, tant par le don d’observation, la précision de l’instant, que par la technique. Aujourd’hui les photos exposées sont aussi nettes que le premier jour.

Cet ouvrier agricole, qui était un spécialiste reconnu et recherché de la greffe de vigne, a tenu un appareil photographique pour la première fois en 1938. Il a, par la suite, utilisé un matériel de plus en plus élaboré. Mais ,il a éprouvé plus que de la réticence pour des « outils » trop sophistiqués et a toujours eu une prédilection pour les appareils anciens, dont un sera exposé également dès samedi.

Marcel Ségura était également un bricoleur doué. Il avait fabriqué son premier agrandisseur, avec « un clou et une glissière » comme il disait en plaisantant. Mais c’est surtout sa technique de tirage, « son secret », qui retient l’attention : il lavait et fixait deux fois ses photos.

Le regard des visiteurs qui, espérons-le, se presseront nombreux pour découvrir ou revoir une partie de ses œuvres, sélectionnées cette fois selon un critère précis, sera surtout captivé par la qualité de son « œuvre ». Car l’homme était un passionné. Il faisait de la photo par plaisir. Il n’en a jamais tiré profit, si n’est celui de voir son talent reconnu au travers de trop rares expositions.

Samedi prochain, il aurait été sans doute heureux et honoré de voir son talent salué par ses concitoyens. Nous le serons pour lui  qui a largement mérité cet hommage.

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